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Dimanche 13 décembre de 00.00h à
24.00h, |
Il y a encore 13 ans, téléphoner
localement ne coûtait rien, même si la conversation prenait des
allures de marathon.
Mais en 1985, coup de froid sur la France: la durée d'une unité
passe à vingt minutes, pour arriver progressivement à trois
minutes aujourd'hui...
Campagne de pub aidant, la pillule passe relativement bien chez l'homo
telefonicus. France Télécom propose bien des formules
particulières, notamment avec Primaliste Internet après 22
heures; mais l'heure de surf reste tout de même très onéreuse
quand on sait que la majorité du trafic se fait dans la journée:
16.70 fr. en heures pleines, 8.34 fr. en heures creuses.
En Amérique du Nord, les internautes bénéficient
d'un barème plus avantageux, les communications locales étant
comprises dans l'abonnement de base. Au Canada par exemple, on surfe 24/24
heures pour 25 dollars par mois. Pourquoi pas en Europe?
C'est probablement ce qui a amené les internautes espagnols à
se poser la question. Le 3 septembre dernier, l'Association des Utilisateurs
d'Internet (AUI) a lancé une campagne de protestation et proposé
une action inédite : la grève de l'Internet !
L'opération est couronnée de succès : des centaines
de sites ferment et les connexions chutent de 50%. Acculée, Telefonica
consent un rabais de 30% sur les communications locales supérieures
à dix minutes et un tarif de nuit commençant plus tôt.
L'AUI ne relâche pas son étreinte et réclame l'instauration
d'un forfait mensuel avantageux permettant une connexion illimitée.
Même scénario en Allemagne, où la grève s'est
tenue à deux reprises les 1er et 29 novembre derniers. Deux millions
d'internautes ont ainsi manifesté leur réprobation à
Deutsch Telekom, accusée de pratiquer des tarifs par trop
élevés. Dirigés par Thomas von Treichels, âgé
de 21 ans, les mouvements d'internautes rebelles allemands se sont depuis
alliés avec leurs homologues suisses.
A la traîne, les petits Français se sont réveillés
bien tard. Cela faisait pourtant longtemps que des voix s'élevaient
pour fustiger les tarifs pratiqués par France Télécom.
Le mouvement IMC (Internet Moins Cher) a donné l'impulsion
nécessaire au lancement de l'opération de boycott. L'ADIM
(Association des internautes mécontents), créée par
les mécontents de Wanadoo, a répondu à l'appel.
Sources :
Esculape,
Marianne
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