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Il y a presque trois décennies, le Président de l'époque expliquait aux français que sur les marchés on trouvait de beaux fruits mais pas de bons fruits. Cette réflexion gustative reste vraie, aujourd'hui les fraises sont belles, très attrayantes, mais sans parfum ni saveur.
Depuis la situation a pris une autre dimension chez nos concitoyens, au fil du temps une profonde inquiétude s'est développée vis à vis de l'alimentation. Ils savent que leur nourriture se compose de produits industriels pouvant provenir de toutes les parties du monde, que l'agriculture et l'élevage sont minés par une sauvage concurrence entraînant une course effrénée à la productivité qui implique chimie, biologie, génétique sans trop considérer les dangers réels ou potentiels vis à vis des consommateurs. Tout ceci pour en arriver à des excédents qui déséquilibrent les marchés sans résoudre pour autant la malnutrition ni les famines dévastatrices. L'idéal serait de produire moins mais mieux, en gardant à l'esprit que la sécurité a toujours un prix, et que manger, cette nécessité physiologique demeure un plaisir sain.