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Les urgences, le ministre et la neige
La première partie d'une émission de télévision grand-public envisageant l'hôpital, la pénurie d'infirmières et les urgences, arrive à sa fin. La voix claire et assurée du ministre de la santé résonne dans la salle, à plusieurs reprises, elle clame que nous avons la meilleure médecine du monde.
Et voilà que le téléphone sonne chez ce généraliste qui se délassait après une longue journée chargée de visites et de consultations. Il est appelé pour un nourrisson, après avoir décrypté à travers quelques mots de français imprécis, l'inquiétude d'une mère.
Ralenti par une myriade de flocons de neige fondant sur le pare-brise, les thèmes des débats de l'émission lui reviennent. Ainsi il est financièrement impossible de réaliser pour les urgences, une médecine de qualité et de proximité, d'où la nécessité de revenir en arrière, en fermant des services existants. Il est même précisé qu'avec les facilités de transport, cette mesure devient acceptable. Notre médecin serait pour le moins en droit de se demander, pourquoi ce soir, comme d'autres, il se déplace. D'ailleurs son action au niveau des urgences semble avoir été ignorée par l'ensemble des intervenants, mais on lui laisse