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Le médecin, son obligation de moyens et l'état
Tout au long de son activité professionnelle, le médecin doit être en possession de moyens indispensables à son exercice. Cette obligation n'est pas définie de façon précise ; à chacun de l'estimer selon son expérience, son ambition, ses interprétations du serment d'Hippocrate et du code de déontologie. Il doit évaluer ses apports personnels ou matériels nécessaires et les actualiser suivant les besoins sanitaires et l'évolution des techniques. Il s'agit ,en quelque sorte, d'un engagement envers la population susceptible d'utiliser ses services.
La compétence professionnelle est la seule exigence formelle du conseil de l'Ordre, ce sont les diplômes demandés lors de l'installation. Par la suite, c'est à chacun d'entretenir ses connaissances comme il lui convient. C'est facile aujourd'hui. L'information est à domicile, mais surabondante ; elle pose un problème de maîtrise et de choix des références, surtout quand le temps est compté. Il y a aussi les stages d'un ou plusieurs jours ; une solution coûteuse et efficace, actuellement peu accessible du fait de la charge de la clientèle, des difficultés d'absence et de remplacement.
La disponibilité, autre obligation personnelle, n'est pas toujours aisée, la programmation des activités étant trop dense et la durée de travail excessive. De même, après une nuit de garde, conserver l'esprit clair et disponible tient de l'exploit, surtout si le rythme en est fréquent. L'obligation du repos compensateur sera probablement imposé par les compagnies d'assurances.
La sérénité, devant sublimer la réflexion et la relation avec le malade, se trouve souvent perturbée par les lassantes revendications de patients mécontents des attentes. Elle est aussi victime