Pour ma part je note, assez fréquemment, des intolérances locales liées au fait que, si la molécule est la même, les excipients sont souvent différents. Par ailleurs, il m’arrive de constater que tel patient bien contrôlé par un bêta-bloquant le sera moins bien par un générique réputé aussi efficace.
QUID ? "on m’aurait menti" ? Reportez-vous, pour avis, à l’excellent interview du professeur Patrice Queneau [1] , doyen honoraire de la faculté de médecine de Saint Etienne, dans le dernier Bulletin de l’ordre de médecins N° 5 Mai 1999.
Amicalement à tous.
Philippe Baron
Source Listesnof
[1] Pour mémoire, voici quelques extraits de de la rubrique ’Point de vue’ du Bulletin de l’Ordre des Médecins où le Doyen Patrice Queneau était interrogé :
"La volonté de faire davantage appel aux génériques répond d’abord au souci de freiner les dépenses de santé. Je n’y suis pas opposé même si je ne suis pas convaincu que les économies ainsi réalisées seront majeures. [...]"
"Il faut veiller à ce que la prescription de génériques ne décourage pas la recherche pharmaceutique sur laquelle pésent déjà de très nombreuses contraintes. [...]"
"[...], certains risques doivent être présents à l’esprit : les malfaçons ou encore le problème des excipients (qui peuvent différer). Se pose également la question de la responsabilité du prescripteur et du dispensateur (est-il formé à la substitution ?). Enfin je m’élève contre les quotas de prescription de génériques, qui conduiraient certains médecins à devoir prescrire X % de génériques (et demain Y% ?) pour être conformes au profil souhaité."
Pr Patrice Queneau (source Bulletin de l’Ordre des Médecins mai 1999:5 ;16 - Propos recueillis par Claire Peltier)