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La banque de données bibliographiques Medline est-elle « utile » pour le médecin non universitaire ?
La question mérite certainement dêtre posée en raison des idées reçues dont elle peut être lobjet, mais aussi du fait de la confusion possible, provoquée par les technologies de linformation et de la communication (TIC), entre la « littérature médicale » au sens traditionnel, la médecine factuelle et enfin lexpérience concrète, voire la « veille » (détection des données émergentes) ou le data mining (prospection systématique de données).
Medline, une source « blanche »
Medline constitue une source irremplaçable, parmi dautres, de données biomédicales validées par des circuits dédition à comité de lecture. Des difficultés réelles constituent une entrave à sa consultation par tous : lusage obligatoire de la langue anglaise (mais il existe des interfaces francophones) et du vocabulaire contrôlé dindexation ainsi que limpossibilité habituelle de lire les articles immédiatement et gratuitement. Ces obstacles sont bien connus des praticiens et peuvent être plus ou moins surmontés. Le plus difficile est sans doute lapprentissage de la langue anglaise : en effet, on trouve sur le Net des cours permettant lemploi de Medline très bien faits (comme à lUrfist de Paris Ecole des Chartes, par exemple) et PubMed propose deux outils conçus pour le clinicien : linterface « Clinical queries » et le lien « Related articles ». Par ailleurs, les résumés souvent fournis par Medline sont informatifs.
Toutefois, cette source dite blanche constitue la matière première, brute, de la médecine. Est-elle « utile pour le médecin non universitaire » ? Bien sûr. Mais il sagit de « cru », par opposition au « mi-cuit » des anglo-saxons (le half-baked). Ces données brutes doivent ê